Lorsque le mal fait irruption dans le monde, la rencontre avec un autre peut soit se renforcer, par la solidarité, soit se briser. Le dialogue entre amis risque de se transformer en silence, lorsque l’être-ensemble devient abandon. Pour Mihail Sebastian, écrivain juif, la perte d’une amitié équivalait à la perte de soi. Il cultiva donc avec persistance et loyauté ses amitiés, mais l'antisémistisme roumain, exacerbé dans les années 40, vint à bout de nombreuses d'entre elles.