8e étage
Le grand fatras fait partie d'un corpus photographique initié par Gwenaël Bélanger en 2002, qui se concentre sur des objets en chute libre. Cette œuvre présente une pluie d'objets hétéroclites, soulignée par un titre évoquant des fantaisies médiévales. Le caractère absurde et foisonnant de ces objets du quotidien, libérés de leur fonction utilitaire, est au cœur du travail de l'artiste. En les laissant tomber, Bélanger évoque une forme de jubilation enfantine, rappelant le plaisir simple et chaotique de jeter des objets au sol.
Le geste même de laisser tomber ces objets pour capturer l'instant où ils défient la gravité crée une inversion du rapport traditionnel aux choses : en les sacrifiant à la chute, Bélanger génère un nouveau sens et explore la fragilité de notre lien avec ce qui nous entoure.
Gwenaël Bélanger se distingue par une approche de « bricoleur », jouant avec les limites de la perception de la réalité à travers des procédés graphiques et photographiques. Son travail interroge le statut de l’image — sa production, sa transmission et sa réception — et invite à remettre en question ce que nous voyons et percevons.
Ses œuvres font partie de nombreuses collections prestigieuses, notamment celles du Musée d'art contemporain de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec, de la Ville de Montréal, de la Banque Nationale du Canada, de BMO et du Mouvement Desjardins. Il a également réalisé deux œuvres d'art public en 2020-2021 pour le nouveau campus MIL de l'Université de Montréal et pour l'amphithéâtre du CHUM à Montréal.